Un peu de lumière

Entre Noël et le Réveillon, il y a cette semaine un peu molle où chacun a ouvert les paquets au pied du sapin. Certains ont commencé à lire leur livre sur les plongées en Guadeloupe devant la cheminée, d’autres ont essayé leur nouvelle combinaison et leur appareil numérique dans la baignoire. En pays catalan, il arrive même que le soleil soit suffisamment chaud pour avoir envie d’aller manger du foie gras au bord de l’eau. A l'abri du Cap Béar, il y a des petites criques où il n'est pas rare de pouvoir siester en t-shirt au soleil. D’ailleurs, comme le disait très bien Francis Blanche, « le Père Noël ne fait jamais de réveillon dans sa maison, car il rentre au mois de mai ; ce n'est plus la saison».

Et surtout bonnes fêtes

Bon, ben ça y est, c’est Noël. Le moment où l’on retrouve du matériel au pied du sapin, à la place des chaussures. Le moment où l’on plonge peu parce qu’il ne fait pas beau, que la mer est chocolat et que l’on est enfermé à l’intérieur pour manger de la bûche. Le moment où l’on entend « bonnes fêtes » plusieurs dizaines de fois par jour. Le moment où l’on s’éclaire les maisons avec des guirlandes alors qu’on préfèrerait éclairer une belle épave avec un phare tout neuf. Noël, c’est vraiment une époque formidable.

Je palme donc je suis

Quand mon âme s’abîme dans les méandres et les dédales, je fonds ma peau dans un habit noir. Je pose alors mon Palm pour prendre mes palmes et plonger dans le calme. Dans les tourbillons de surface, mes doutes sont balayés par les vagues.

Massana Episode 3

Malgré le froid, la Massane n’est pas encore saisie par le gel. L’eau coule doucement de vasque en vasque entre les blocs granitiques et la mousse. Les chaussures bateau d’Yvan commencent à prendre l’humidité alors que JR vérifie l’étanchéité de sa combinaison dans l’eau douce. La neige scintille. Le soleil est chaud. Tout va bien. Thierry contemple les Albères en silence. Il va bien falloir se résoudre à se sécher pour entamer le pic-nic.

Massana Episode 2

La neige craque sous les pieds. Le froid a saisi l’humidité sur les roches. La descente vers le lit de la Massane s’avère périlleuse. Encore handicapé par sa chute à la fête de la pomme, Yvan traîne une atèle à la cheville et, à l'autre pied, une chaussure bateau très adaptées au terrain. Thierry, manifestement plus agile que ces dernières semaines (et revigoré par les nombreux messages de soutien du Titithon), traverse la rivière partiellement recouverte de neige. Cette fin de matinée, le soleil pénètre dans les gorges et fait fondre le givre des arbres. Il est temps de procéder au repérage des lieux. JR s'équipe sur la capot du 4x4, le seul endroit où les pieds et les fesses peuvent rester secs. Mise à l’eau rapide pour vérifier la profondeur des vasques. L’eau est jaune. Le fond est tapissé de feuilles. Les algues pendent aux extrémités comme de grandes toiles d’araignée. Le bout des doigts devient rapidement douloureux. Dire qu'on pourrait être au chaud devant Telefoot.

Massana Episode 1

Le week-end n’avait pas très bien commencé. Un samedi de neige avec des températures polaires. Un ciel bas et lourd qui pesait sur nous comme un couvercle. Pas de quoi sortir un Père Noël. La nuit faisant parfois des miracles, nous nous sommes réveillés dimanche sous un soleil franc. Au loin, les Albères sont repeintes en blanc. Action ! Le Team est réuni dès la fin de matinée pour aller tremper les palmes dans la neige fraîche. Les petites routes sont à la limite du praticable. Le matériel est donc chargé dans le 4x4 qui avance lentement dans les gorges de l’Avall. Autour, le givre a saisi les arbres. Le véhicule stoppe au milieu du chemin. Nous y sommes ! Thierry saisit les combinaisons étanches. JR se charge des blocs. Yvan tente de descendre sans glisser avec ses chaussures bateau.

Good Morning Vietnam

La semaine a été longue. Voiture, boulot, dodo. Le rythme d’hiver qui donne ce sentiment de mourir un peu. Arrive enfin le samedi matin. Quand le réveille sonne, il fait encore nuit. Dehors, le froid est piquant quand il faut charger le coffre de la voiture pour partir plonger. La voiture sillonne la petite route qui surplombe les falaises de la Côte Vermeille. Derrière le pare-brise émergent les premières lumières. Un soleil long à se lever au dessus de la mer. Sous les bonnets, les rayons viennent éclairer les visages pas tout a fait réveillés. Le vent est tombé, l'eau est claire. On finira le réveil au chaud dans les combis étanches.

SuperBen au secours de Ramoucho

Au retour d’une plongée au large d’Argelès, les plongeurs rincent leur matériel sur le quai. Parmi eux, Ramoucho, un plongeur prometteur, plein d’enthousiasme et d’ardeur. Maladroit et troublé par l’azote qui s’évacue de son corps, il trébuche fatalement dans le bac à rinçage. SuperBen arrivera-t-il à temps pour le sauver ?

Banana split

C’est vrai que la mer semblait s’être calmée depuis deux jours. Ce samedi, le soleil éclairait une mer plate comme un lac suisse. Réveil matinal, café bienfaiteur et embarquement à Port-Argelès. Sur site, pas l’ombre d’un pêcheur. Au loin, le Cap Béar pointe à peine son phare hors de la brume matinale. Sylvain approche le bateau du mouillage, Valérie enfile péniblement ses palmes. La descente peut commencer. Le long du bout, les rayons du soleil éclairent une immense masse sombre. Soudain, à 20 mètres, JR lance un cri : la Bananier est là, posé comme au premier jour. La visibilité est exceptionnelle, probablement l’un des plus belles de l’année. Nous nous stabilisons à 30 mètres pour survoler l’épave sur bâbord avant de regagner l'arrière par tribord. Nous fixons chaque détail pour photographier l’épave de nos yeux. Ce samedi, nous resterons à distance pour mieux contempler ce que nous n’avions jamais vu en un coup d’œil. Amen.

Scuba Wreck 3

Une nouvelle session du Team dans les eaux marseillaises ! Le Chaouen mesurait 90 mètres de long, 13,5 mètres de large. Le 21 février 1970, le navire fait route sur Marseille avec à son bord 640 tonnes d’oranges. La mer est calme, un léger mistral souffle. Vers 22h30, c’est le drame. Le Chaouen heurte le sec de la Pierre à la Bague au Nord-Ouest de l’île du Planier. Sa coque se déchire sur tribord et il finit sa course dans la petite crique à l’Ouest du Planier. Malgré l’intervention d’un remorqueur, le Chaouen reste bloqué dans les rochers. Le Mistral s’étant levé, le remorqueur doit abandonner son sauvetage vers 2h30. Vers 6h, l’eau a envahi les cales et la salle des machines. A 13h30 le Capitaine Freton donne l’ordre d’abandonner le cargo. Trois quart d’heures plus tard, le Chaouen se couche sur bâbord pour sombrer définitivement.

Titi-thon

La vie est courte mais elle comporte parfois quelques longueurs. Ces temps-ci, celle de Thierry comporte une grande ligne droite. Pour faire patienter notre compagnon de route et l’encourager dans cette période difficile, le Team lance le Titithon. L’occasion de faire parvenir, à travers vos commentaires, tous vos messages de soutien, vos déclarations d’amour spontanées (pensez à laisser un téléphone portable le cas échéant) ou vos bons souvenirs dans l’eau avec lui. Inutile de faire des promesses de don, Thierry, pour l’instant, est à l’abri du besoin. L’ensemble de vos messages enthousiastes et désintéressés sera intégralement reversé à la fondation PpO2 max. A vous maintenant !