27 mai 2009

Dive trip Episode 4






Fin d’après-midi. Nous enfilons nos habits noirs pour retourner nous fondre dans les éléments. A cinq minutes de navigation, Philippe nous largue sur la Pinella, un cimentier coulé sur 12 mètres. Malgré le courant, l’épave est posée droite sur le sable. La visibilité ne dépasse pas 10 mètres ce qui, pour nous plongeurs Catalans, correspond à de bonnes conditions. Thierry et Valérie s’offrent une ballade dans les câles pendant que JR et Ben vont à la découverte de la poupe. Découvrir une épave dans un bel état de conservation à faible profondeur est suffisamment rare pour que nous en profitions. Le site est idéal pour apprendre toutes les techniques de plongée sur épave : pénétration, pose de fil d'ariane, profil, orientation. Une "plongée école" à faire pâlir les formateurs habitués aux ambiances sombres des épaves de la Côte Vermeille. Près d'une heure plus tard, il faut quand même se résoudre à faire surface. A bord, Philippe assure la sécu, tout sourire. Le retour bateau est bien moins musclé que le matin. Nous « beachons » sur une plage de sable blanc totalement déserte. Au loin, on distingue les sommets corses enneigés.

25 mai 2009

Dive trip Episode 3




"Tout le monde est bien installé ? Alors, c'est parti mon kiki" lance Philippe aux commandes de son embarcation. Nous passons la pointe de Chiappa dans une mer très formée jusqu’à se mettre à l’abri derrière l’île de la Vacca. A bord, chacun trépigne d'aller tremper. Mouillage, pavillon alpha. Enfin dans l'eau ! Yvan fait crépiter les flashs tandis que Nicolas navigue derrière sa caméra. Dans les remous autour des rochers, nous partons à la rencontre de la faune locale : araignée, grande cigale, mérous et corbs se faufilent à nos côtés dans les mouvements de houle. Guidés par Philippe, nous glissons dans les courants qui nous ramènent vers le bateau. 58 minutes d’immersion plus tard, il est temps de sortir. Retour à terre pour une pause déjeuner à 20 mètres du club. Les yeux encore plein de bleu, Valérie s’endort dans les canapés de la terrasse pendant que nous sirotons un café.

19 mai 2009

Dive trip Episode 2




12 avril 2009. 7h30. Après une courte nuit de sommeil, le Team prend le petit déjeuner dans une villa confortable. «L’avantage d’un dive trip hors saison, c’est d’accéder à des lieux inaccessibles l’été » remarque JR dans un élan de lucidité. Sur la terrasse, les yeux encore mal décollés, à l'écoute des oiseaux du jardin, Ben sirote son café en silence. "Cette nuit, j'ai rêvé que l'air dans ma combinaison étanche était plus froid qu'à l'intérieur de mon bloc." Cette confession matinale laisse Charlotte et Nicolas sans voix. A l'intérieur, Thierry rassemble péniblement ses affaires dans plusieurs sacs, perturbé par sa première sortie de la saison dans sa nouvelle combi semi-étanche. C'est l'heure de décoller. En ce printemps, le village n'a pas encore été envahi par les touristes. A l'angle de la rue principale, nous stationnons les ppo2 cars devant le club. Accoudé au comptoir, Philippe Titrant nous accueille dans son antre « Sub Tortue ». Nous avions l'habitude de nous voir dans les allées feutrées du salon de la plongée à Paris. Cette fois, c'est pour se frotter aux éléments. Après une provocation de Valérie, une bataille rangée éclate sur la plage avant l'embarquement. Les algues sèches servent de projectiles. Le sable vole. Attendri par cette scène digne d'une cour de maternelle, Philippe arbore un sourire confiant. En nage dans les étanches, nous chargeons finalement le semi-rigide. A bord, chacun s’installe le mieux possible car la houle d’Est et le vent de Nord Est nous promettent une navigation musclée.

18 mai 2009

Dive trip Episode 1




11 avril 2009. 15h. Sur les quais du port de Nice, les voitures attendent l’embarquement en files indiennes. Le Team s’est déplacé avec deux véhicules : un 4X4 pour les affaires sèches et les passagers et un camion de 8m3 pour les équipements. Les cinq plongeurs sont accompagnés par Nicolas Gilbert et Charlotte Blan d’ « Oceanica prod ». Au total, une logistique lourde pour sept personnes en mouvement permanent sur terre et sous l’eau pendant une semaine. Entre les voitures, chacun patiente comme il peut. Appareil photo en main, Yvan immortalise l’arrivée du bateau jaune et bleu des Corsica Ferries. A bord, on s'ennuie ferme. Ben pratique quelques cascades dans les escaliers tandis qu'Yvan reprend des forces. Cinq heures plus tard, impatients d’arriver, nous contemplons la baie de Bastia éclairée par les dernières lumières du jour. « On y est les gars» lance Valérie, contente de retrouver l’île sur laquelle elle a fait sa première saison comme monitrice. A peine débarqués, nous faisons route vers le Sud-Est pour arriver tardivement à San Ciprianu.