16 septembre 2008

Arrière saison


Ce week-end à Cerbère, on pouvait croiser un gros camion qui transportait des pontons en kit. Pendant toute la journée, les spécialistes des travaux immergés ont démonté les supports flottants qui donnent à la baie son allure estivale. Atmosphère de fin de saison. Le soir venu, le petit village semblait retrouver le calme interrompu par l’été. Assis sur les marches qui dominent la plage, l'oeil rivé sur les reflets de néons colorés, JD décelait dans sa glace un parfum d'arrière saison.

15 septembre 2008

Borborygmes




Nous sommes les premiers à descendre. Pas de bulles pour obstruer le champ de vision. Pas de vase soulevée par des palmes. Le Bananier est là. Certes, la touille n’est pas totalement descendue mais suffisamment pour laisser apparaître l’essentiel. Coup d’œil au mât, comme on cherche un repère rassurant. Coup d’œil aux superstructures et c’est parti. Entre deux chapelets de bulles, Thierry produit des borborygmes dans son détendeur. Seuls des spécialistes du langage pourraient déchiffrer leur signification même si les membres du Team s’accordent à dire qu’ils manifestent une forme de joie de vivre. Comme le dit Sylvain Astrie, coutumier des épaves, « visi sur le Bananier, bonheur au palier ».

09 septembre 2008

La rentrée de Ramoucho


Salut Ramoucho, quel bilan fais-tu de cette première saison d’encadrement ?
Oui, en effet, j’ai obtenu mon niveau 4 en début d’été. Depuis lors, une vie nouvelle a commencé pour moi. J’ai délaissé le gonflage pour les briefings sur le bateau. Désormais, je prends un air intellectuel, là comme ça, le doigt posé sur le visage, pour donner mes consignes avant la mise à l’eau et ça marche. J’ai abandonné le gel pour les cheveux, ça faisait trop d’jeuns. Et je porte un t-shirt à l’effigie du club. Gros succès.

La meteo a plutôt été clémente cet été. Dans quelles conditions as-tu plongé ?
La visi sur les épaves n’était pas toujours au rendez-vous mais j’ai fait preuve d’une grande clairvoyance. On pense souvent que les jeunes manquent d’expérience alors que c’est tout le contraire. Je suis en train de la vivre l’expérience ! La relève est là pour faire plonger les papys.

Tu peux nous dire un mot sur tes nouvelles chaussures ?
Oui, celles-ci font partie de la tenue d’été. Elles sont très souples, ce qui n’est pas négligeable après une journée dans les palmes. Elles sont respirantes, ce qui permet au pied de sécher en douceur. Le conseil du pro, c’est de les porter avec des petites chaussettes qui limitent la formation de mycoses. Dès la rentrée, je reprends évidemment mes souliers vernis.

05 septembre 2008

Chroniques de Peyrefitte 7





14h. Le soleil est haut. La lumière rentre presque à la verticale dans l’eau. Il fait chaud dans les combis. La petite troupe s’ébranle doucement après avoir siroté un café, seul antidote efficace à la sieste. Sous l’eau, la faune semble écrasée par la digestion. Les rascasses siestent dans l’ombre des roches, les sars bougent à peine à l’approche des plongeurs. Dans la baie, à cette heure de l’été, tout le monde vit au ralenti. Et pourtant, au fil de la plongée, la magie fait son effet. La curiosité grandit à chaque passage de faille. Les rencontres surprises se succèdent. Les jeux d'ombres et de lumières éclaircissent certains mystères avant d'en susciter de nouveaux. Près d'une heure plus tard, la petite troupe fait surface. Les bouches sont sèches tant elles ont inspiré de l'air sec. "Rendez-vous dans le bac de rinçage pour se désaler" lance Ben, avec cette mine réjouie qui caractérise les sorties de l'eau à Peyrefitte.

04 septembre 2008

Chroniques de Peyrefitte 6




Pendant que la nuit tombe sur la baie, la lune monte au dessus de la mer. La plage est déserte. De loin, on aperçoit les lumières du club au milieu d’une immense obscurité. Le grand calme d’une belle nuit d’été. Chez certaines, la douceur de l’air finit par réveiller l’envie d’aller se fondre dans l’élément. Qu’à cela ne tienne, JD enfile sa combi encore mouillée, prépare les lampes et part plonger en charmante compagnie. Au bord de l’eau, Thierry, qui a décidé de laisser pousser ses cheveux, assure la sécurité surface en fredonnant « Retiens la nuit » de Johnny. Devant le club, la partie de pétanque est interrompue par la nuit. On va enfin pouvoir s'occuper des braises.