Afterdive never dies

Un jour sans doute, les pouvoirs publics héraultais décideront d'unir leurs forces pour restaurer les bords de Thau à l'endroit du ponton. Car l'endroit possède un fort potentiel de magie. Mais pour l'instant, mieux vaut pousser jusqu'à Bouzigues pour profiter de l'après plongée. Un peu de Picpoul frais, quelques huîtres, des amis et c'est parti. Comme le disait un ami d'Outre-Atlantique, afterdive never dies.

Goodbye Lenine

Au détour de la route entre Sète et Ballaruc, il faut emprunter un chemin étroit. D’un seul coup, changement d’univers. Telle une faille spatio temporelle, le site du ponton est un haut lieu de la plongée dans l’étang de Thau. L’endroit ressemble à une friche industrielle de l’ex-URSS. On ne serait pas surpris d’y découvrir des fûts radioactifs ou un sous-marin nucléaire à l’abandon entre deux eaux. Ce week-end de Pâques, le Nord-Ouest souffle fort. Pas vraiment les conditions idéales pour profiter du spot. Les cheveux au vent, Valérie sort les blocs du coffre. Nous marchons sur la pointe des pieds jusqu'à la mise à l'eau. Quelques mètres plus bas, nous avançons à tâtons dans une visibilité très réduite. Profil bas. Avant de nous perdre définitivement, nous faisons surface au milieu d'un épais tapis d'algues. Xavier se tartine le visage avec. Valérie ressemble à un membre des forces spéciales avec un équipement recouvert de substrats naturels.

Presque au bout du monde

Au bout de la route qui sillonne la côte Vermeille, il existe un petit village encaissé entre les falaises. Cerbère est un petit bout du monde qui propose essentiellement deux activités : la gare ferroviaire et la plongée. D’ailleurs, dans le village, on croise surtout des cheminots en transit et des plongeurs exilés. Ce matin de mars, sur le quai, Jean-Daniel et Claude, deux aficionados chauves du village, lancent aux plongeurs embarqués : « Cerbère, c’est surtout un endroit privilégié pour accéder aux plus beaux spots de la réserve marine. » En effet. C’est aussi un lieu hors du temps, encore à l’abri des vicissitudes de la côte, même l’été. Au retour d'une plongée riche en langoustes, nous nous sommes attablés en terrasse pour un afterdive riche en calories. Une nouvelle occasion de déguster les spécialités locales qui donnent envie de rester un peu plus longtemps.

Présence familière

Parfois je me retourne pour contempler les lumières qui descendent de la surface. Il arrive que les rayons de soleil soient masqués par de sombres silhouettes. Avec le temps, j’ai appris à les reconnaître. Il suffit pour cela d’observer les gestes, les poses et les configurations de matériel. Un peu comme lorsque l’on devine à distance une personne familière.

C'est une maison bleue

« C’est une maison bleue, adossée à la colline, on y vient à pied, on ne frappe pas, ceux qui vivent là, ont jeté la clé. » Ce matin, Valérie regarde la mer en écoutant la chanson de Maxime Le Forestier. Après plusieurs jours de furie, la Tramontane est enfin tombée. Il est temps de se retrouver pour profiter du calme retrouvé. Mer d’huile. Eau verte. Un café chaud dans les mains, le briefing ressemble presque à une promesse de volupté. Celle qui vient ne sera peut-être pas la plus belle plongée de l’année mais en tous cas celle qui permet de recharger les batteries en attendant le printemps.

Monstroplante?

Lors d'expériences destinées à trouver de nouvelles plantes capables de vaincre la famine dans l'univers, le biologiste Audric crée par erreur les Monstroplantes, espèces mi-végétales, mi-animales, dotées d'intelligence et habitées par la Lumière Noire. Afin de les exterminer, deux racines doivent être réunies : l'une est en sa possession, l'autre détenue par son fils Jayce. Ce dernier, aidé de ses amis - Flora, Oon l'écuyer, Gillian le magicien, Herc le navigateur - (les Conquérants de la Lumière) part à la recherche de son père qui s'est enfui, tout en combattant les Monstroplantes et leur chef, Diskor.
La série ayant été interrompue prématurément, nous n’avons jamais eu connaissance du dénouement de cette série culte de notre enfance. En revanche, nous avons trouvé un vestige des Monstroplantes à quelques coups de palmes de la digue de Banyuls. De quoi donner envie à Thierry de fredonner l'inoubliable générique dans son Mikron :

Jayce conquérant

Le monde t'attend

Fier et combattant

Tu défies les méchants

SAUVE L'UNIVERS !

Jamais sans mes tresses

Pour éviter le stress des cheveux qui s’emmêlent dans la cagoule, certaines préfèrent les tresses. Un procédé astucieux qui nécessite quelques heures de patience avant de pouvoir se mettre à l’eau. Finies les coupes de cheveux improbables en sortant de l’eau, finis les cheveux arrachés dans la douleur, finis les rhumes déclenchés par les cheveux humides. Les tresses, c’est la plongée sans stress.