28 octobre 2008

Thautal recall episode 2







Au milieu de l'étang, les tables présentent un aspect extérieur plutôt sobre. Quelques armatures, une eau verte. Mais à l’écoute du briefing, nous ouvrons les portes d’un nouvel univers. Un monde façonné par l’homme dans un milieu aquatique particulièrement riche. Sitôt le briefing terminé, le capitaine finit de transformer le bateau en déployant à l’arrière une confortable plate-forme qui permet aux plongeurs de s’équiper à leur rythme. A l’eau ! Nous nous immergeons le long d’une armature. Le fond n’est pas très loin. Partout, des coquilles d’huîtres jonchent le sol. Nous entamons la traversée entre les cordes sur lesquelles sont fixés les coquillages. Entre deux eaux, Valérie contemple l’étrange spectacle de lignes verticales artificielles entre le sol et la surface. A l’écart, nous scrutons les formes de vie miniatures. Thierry marmonne dans son détendeur tandis que JR rapproche son masque pour mieux contempler les détails de ce microcosmos immergé. Dans ce décor singulier, Valérie finit par tomber nez à nez avec son porte bonheur du jour. Divers need lucky stars.

22 octobre 2008

Thautal recall episode 1




Aller à Sète, c’est un peu comme aller à Venise. Les canaux sont partout, l’eau circule dans la ville, la cité est ancrée entre la terre et la mer. Ce dimanche d’automne, nous retrouvons la sympathique assemblée du CPC qui nous avait invité à la rejoindre sur les quais. Le soleil est encore doux. Certains fredonnent des chansons de Brassens. Après une présentation en images des richesses de l’étang, nous installons la table sur le quai, devant les bateaux. C'est déjà l'heure de déjeuner. Quelques tartes salées et gâteaux maison plus tard, nous embarquons à bord d’un bateau étonnant, conçu spécialement pour s’adapter à la configuration de la ville. A l’approche du premier pont, le pilote commence à démonter tranquillement le pare brise. Chaque geste est rodé. Le bateau passe sous le premier pont sans encombre. Puis vient le suivant, plus bas, qui nécessite une nouvelle configuration. Les passagers sont gentiment priés de s’asseoir. Nous nous exécutons. Sur les quais, les Sétois, alanguis sur les terrasses des bistrots, nous jettent un regard distrait. Les hommes grenouilles font partie du décor habituel de la ville. Nous approchons du dernier pont : la console est recouverte. Très disciplinés, nous nous asseyons au sol sans broncher. Nous laissons la ville derrière nous. L’étang de Thau est là. Pleins gaz sur les tables, le spot du jour.

13 octobre 2008

Visis d'octobre







La saison des visis a démarré. Certes, il commence à faire frais sur le bateau à pleine vitesse. Certes, on pourrait aller fêter les vendanges. On hésite à ressortir l’étanche, à prendre un bonnet, il fait encore nuit quand le réveil sonne. Mais une fois sur site, là, à flotter à quelques dizaines de mètres au dessus de l’épave, on y tient plus. Il faut se mettre à l’eau d’urgence, histoire de découvrir au plus vite si la visi est belle. Et elle l’est en cette arrière saison. Les spécialistes vous diront que le mois d’octobre est l’un des plus propices pour contempler le Bananier. Rentrer dans les entrailles du mastodonte pour y découvrir les jeux de lumière, naviguer au ralenti sur le pont pour en redécouvrir tous les détails. Qui a dit que la saison était terminée ?

09 octobre 2008

La plongée dans la peau





Salut Jean-Michel, peux-tu te présenter ?
Hi, my name is Jean-Michel. Je suis un niveau 3 passionné d’épaves. Je descends très souvent de Toulouse pour venir tâter de la tôle autour de Béar. J’aime le matériel de plongée pointu, les innovations technologiques et les petits gadgets qui vont bien. Certains disent que ma stab ressemble parfois à un sapin de Noël.

Peux-tu expliquer ce qui est arrivé à ton poignet ?
Voilà un phénomène bien étrange ! Je porte un ordinateur montre 24h sur 24, presque comme le prolongement de mon corps, comme un organe supplémentaire qui développe mes facultés aquatiques. En vérité, je ne quitte jamais mon D9. Je plonge avec, je dors avec, je mange avec, je me lave avec…Au point que mes poils ont cessé de pousser à l’endroit où je le porte habituellement.

Et alors ?
Et bien, après avoir constaté que les poils disparaissaient, j’ai vu apparaître progressivement une forme sur ma peau. De semaine en semaine, le contour s’est dessiné. Puis, un matin, je me suis réveillé en constatant qu’un œil de Sainte Lucie était apparu à mon poignet. Je sais, personne ne va me croire. D’ailleurs, certains matins, je n’y crois pas non plus !

08 octobre 2008

Zeus Faber







Dimanche d’octobre à Llafranc. Cette côte rocheuse alanguie a des airs de Côte d’Azur dans les années 50. Peu de touristes, de belles maisons surplombant la mer, des sites au relief vertical à quelques minutes du port. Valérie est arrivée la veille pour faire les repérages et plonger avec ses joyeux protégés du club de plongée chaurien. Nous la rejoignons directement au Triton diving center, club historique du village, créé par Emilio en 1979. Le temps d’inscrire nos noms sur un registre et de gréer les blocs et nous voilà partis pour un sec spectaculaire, Ullastre II. Peu de courant, visi automnale. Nous descendons à la verticale le long des parois recouvertes de gorgones jaunes lorsque soudain, Thierry éructe dans son détendeur. Et pour cause. Face à lui, un Saint Pierre se cache sur le coralligène. Pour JR, cette rencontre est une première. La légende dit que Saint-Pierre, premier évêque de la chrétienté, attrapa un jour le poisson sur l'ordre du Christ pour retirer de sa bouche une pièce d'or. L'empreinte de son pouce est demeurée et s'est perpétuée de génération en génération et le poisson porte toujours un gros point noir sur ses flancs. De retour à bord, nous remercions Emilio et Mark de nous avoir largués sur un tel site avant d’immortaliser cette journée devant le club avec Lotti et Miriam. Si Dieu existe, nous le remercions pour ces rencontres.